Le carnaval guyanais

Premier événement du calendrier guyanais, le carnaval occupe toute la Guyane de l’Epiphanie au mercredi des Cendres.

Fête importée d’Europe par les colons, interdite aux esclaves qui se l’approprient néanmoins clandestinement, la tradition s’étend à toute la communauté créole au 19ème siècle. Le carnaval joue alors le rôle de sas de décompression sans une société très inégalitaire : il annihile l’échelle des pouvoirs, bouleverse l’ordre social, donne libre cours à la liesse populaire, ouvre un espace de liberté.

Aujourd’hui encore, les Guyanais sont très attachés à ces festivités placées sous l’autorité du roi Vaval : ils participent avec enthousiasme tant aux soirées dans les dancings qu’aux défilés de rue.

Le bal paré-masqué est une spécificité purement guyanaise, aujourd’hui classée au Patrimoine culturel immatériel. Il fait la synthèse entre les réceptions de la société bourgeoise, où l’on dansait la valse et la biguine, et les bals populaires rythmés par les mazurkas, polkas et « kaséko ». Des dancings temporaires, baptisés « universités » (Nana à Cayenne et Polina à Matoury), accueillent les orchestres et carnavaliers en tenue de fête les samedis soir.

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