L’artisanat guyanais

La diversité ethnique alliée à l’isolement des communautés a garanti la perpétuation d’un artisanat diversifié de bonne facture. Il suffit de s’arrêter dans les petits étals de bord de route pour admirer ce patrimoine toujours bien vivant.

Fabriquant eux-mêmes les objets du quotidien, les Amérindiens ont développé plusieurs savoir-faire dans les domaines comme la vannerie, la céramique, le textile (les hamacs tissés) ou le bois. Berceau de la vie culturelle kali’na, Awala-Yalimapo entretient cet héritage immatériel. Les femmes tissent des parures en perle d’une remarquable finesse. Un céramiste est également implanté dans le village. Les Palikur maîtrisent parfaitement l’art du tressage, indispensable pour fabriquer les fameuses « couleuvres » à manioc, mais ils ont diversifié leur production en créant paniers et corbeilles pour séduire les touristes. Parmi les oeuvres les plus caractéristiques de cet artisanat traditionnel, citons encore les bancs de cérémonie aux formes zoomorphes.

Les Noirs-Marrons (Bushinengués) sont réputés pour leur sculpture sur bois, domaine réservé aux hommes. Ce sont les artisans saramacas qui sont les plus visibles dans l’Ouest guyanais. Ils taillent et décorent les ustensiles de cuisine, les peignes, les proues des pirogues, les portes et les tabourets pliants, mais aussi de petites statues. Certains artisans ajoutent souvent des notes de couleur à leurs oeuvres, panneaux et façades de maison aux motifs géométriques, ou pagaies. La décoration des calebasses et la confection textile (hamacs, porte-bébés, Pangui) sont en revanche effectuées par les femmes.

Dernier apport à cet éventail des savoir-faire, les belles broderies et patchworks colorés qui parent les trousses, pochettes, taies de coussin hmongs.

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