Publié dans Traditions

Le grajé

Le grajé est un rythme guyanais, symbole du territoire des savanes d’où il est originaire. Par extension, il désigne également le pas de danse et les chants qui l’accompagnent et il est indissociable de la tenue vestimentaire et des tambours et tambourins sur cadre ou circulaires. Il est désormais reconnu au patrimoine immatériel guyanais.

A l’origine, il s’agissait de regroupements festifs d’habitants des communes de Iracoubo, Sinnamary et Kourou lors de swaré tanbou. Au 18ème siècle, les danseurs évoluaient pieds effleurant le sol, tels une râpe à manioc, d’où le terme roun graj qui désigne une râpe. Elle était pratiquée dans les plantations, chez les esclaves employés dans les champs.

De manière générale, le grajé est un rythme plutôt lent et majestueux. Les chants sont souvent nostalgiques ou décrivent les misères et vicissitudes de la vie guyanaise mais ils peuvent également être très joyeux.

http://www.kaseko.fr/Rythmes/RytmesPrincipaux/Graje/Graje.html

Publié dans Traditions

L’artisanat des Saramaka

Les Saramaka font partie des descendants des « Noirs marrons » qui fuient les plantations esclavagistes du Suriname vers 1960. Ils vivent alors dans la forêt et en acquièrent une parfaite connaissance. Aucun arbre n’a de secret pour eux.

La biodiversité de la forêt permet aux Saramaka d’exercer un artisanat très varié. L’amarante, le bois serpent, l’amourette : chaque bois est utilisé en fonction de ses qualités propres. Bien qu’ils travaillent les bois avec des outils rudimentaires, les sculpteurs parviennent à un résultat d’une finesse incroyable. Il arrive que le sculpteur saramaka travaille seul, mais souvent les artistes s’associent et mettent leurs outils en commun.

La mise en forme des bois se fait à l’aide d’une machette, d’une hachette et d’un rabot. Les sculptures sont finalisées à l’aide de couteaux de différentes tailles. Les Saramaka réalisent des meubles en dentelle de bois, des bijoux… Quel que soit le degré de difficulté rencontré, toutes les sculptures sont entièrement réalisées à la main.

https://www.populationsdeguyane.fr/peuples/saramaka/

Publié dans Traditions

Le bouillon d’awara

Pour convaincre sa famille qui s’oppose à son union avec un Blanc, une princesse guyanaise propose de mettre toute la Guyane dans un plat. Si son prétendants aime ce plat, ils seront libres de convoler. Son amoureux apprécie le plat, dont on les marie. D’après la légende, c’est ainsi que serait né le bouillon d’awara, la spécialité culinaire guyanaise.

La pâte d’awara, élément de base, sert de liant aux nombreux ingrédients qui composent le bouillon. On le prépare aux fêtes de Pâques. Il faut du poulet du poisson boucanés, des crevettes, de la viande salée, des épinards locaux, des concombres, des haricots verts, du citron, de l’ail, du piment et, bien entendu, des fruits d’awara (une sorte de palmier).

En fin de cuisson, le bouillon d’awara prend une coloration orange ou marron. Il se déguste accompagné de riz blanc.

Ne pas y goûter est un crime de lèse-majesté : il nécessite en effet 36 heures de préparation ! De plus, selon le proverbe, « si tu manges du bouillon d’awara, en Guyane tu reviendras… ».

https://recettes.de/guyane/top

Publié dans Traditions

Les touloulous

Touloulous parés pour le bal masqué

Le touloulou est le célébrissime personnage carnavalesque de Guyane. Il représente une femme élégamment parée, habillée de la tête aux pieds.

Elle porte un long jupon sous sa robe. Son visage est masqué par un loup et une cagoule. Pour plus de précautions, elle porte une perruque cachant jusqu’au moindre cheveu. Si ses yeux sont reconnaissables, alors derrière son loup elle porte des lentilles. Elle enfile de longs gants de façon à ce qu’il n’y ait pas un centimètre carré de peau apparent. Elle change de parfum, s’achète de nouvelles chaussures. Ces acquisitions ne serviront qu’à cette occasion car il n’est, pour elle, pas question d’être démasquée.

Etre un touloulou, c’est se déguiser et ne laisser aucune trace de sa véritable identité. Rien n’est laissé au hasard, même la voiture personnelle est abandonnée ce jour-là. Elles déguisent également leur voix.

Les touloulous défilent dans la rue et au bal masqué. Ce sont elles qui invitent les hommes à danser et tout refus est impossible.

Non, vous ne parviendrez pas à les identifier !

http://www.ville-cayenne.fr/lexique-sur-le-carnaval-de-guyane/